LE DÉCÈS DE MON PÈRE
En 2005, mon père est gravement malade et le jour où je fais ma première longue conférence, il entre à l'hôpital. Il tombe rapidement dans le coma et moi et ma famille allons le visiter mais bien sûr, tout ce que nous pouvons faire est de rester à ses côtés. Du moins, c'est ce que je croyais parce que lui, ou son âme si vous le préférez, même si son corps était immobile n'entendait pas rester inactif (ive).
Je recevais constamment des messages de lui pour mes frères, et il était insistant. Je lui en voulais de me demander de telles choses parce que mes frères n'allaient pas me croire et déjà que pour eux j'étais un extra-terrestre, ça n'allait pas arranger les choses. Pourtant, je le fis, malgré leur regard qui me jugeait simple d'esprit, à la limite.
Puis, dans la soirée du 1er décembre 2005, alors que moi et ma mère étions restés à son chevet, ma mère m'a dit que d'après elle, mon père ne voulait pas nous quitter parce que nous étions près de lui. Il était près de minuit et je me rappelais que quelques heures avant, j'avais dit à ma mère que j'avais l'intuition qu'il allait partir vers minuit.
Nous quittâmes donc la chambre pour aller dans la petite salle directement en face de sa chambre. De là, nous pouvions le voir. Quant à moi, je comptais ses respirations et il ne fallut que quelques minutes pour que je dise à ma mère que ses respirations avaient diminuées (l'intervalle entre chacunes d'elles). "Elles sont aux 15 secondes!" lui dis-je. Moins de respirations signifiait pour moi qu'il n'en avait plus pour longtemps.
Nous sommes sortis dans le couloir et en peu de temps, elles s'espacèrent de 10 secondes de plus. Nous sommes donc entrés dans la chambre, de chaque côté du lit et je lui ai pris la main. C'est là que son cadeau pour moi est arrivé.
En lui tenant la main, je lui parlais. J'avais conscience d'être assis à côté de lui, mais en même temps, je me suis vu lui tenir la main et marcher vers la lumière, vers le tunnel. En même temps, j'étais derrière lui avec ma mère et je voyais un long filet qui ressemblait à de la fumée qui partait de lui et allait vers moi et ma mère. C'était le lien qui le gardait accroché à nous. Parallèlement à cela, je me voyais à côté de nous, qui étions main dans la main, un peu plus éloigné, comme observateur de la scène. Vous trouvez certainement cela bizarre, c'est aussi le cas pour moi. Mais vous verrez un peu plus loin que je n'ai pas rêvé tout cela. L'Univers et mon père se sont arrangés pour que je ne doute pas.
Je continuais de parler à mon père, assis à côté du lit : "Regardez papa, comme c'est beau et comme ça respire la paix. Continuons d'avancer papa, il est temps que vous partiez. Nous allons bien nous occuper de maman et elle fera de même pour nous, vous pouvez partir maintenant. N'ayez pas peur et avancez vers la lumière." Je lui tenais la main physiquement, mais dans ma vision de ce qui se passait, je lui tenais aussi la main en avançant avec lui.
Puis, dans le tunnel de lumière, j'ai vu trois formes qui lui faisaient signe d'avancer. Je sus immédiatement, même si je ne pouvais distinguer de traits, que c'était son père et sa mère, ainsi que mon frère Yves qui était décédé moins d'un mois après sa naissance à cause d'une malformation au coeur.
"Regardez!" lui dis-je. "C'est grand-papa, grand-maman et Yves qui vous attendent." Ceux-ci lui faisaient de grands signes pour qu'il avance vers eux. Mais il ne semblait pas vouloir s'y précipiter et il se retournait constamment pour voir ma mère et moi derrière lui. Puis nous fûmes assez proche de la lumière. Il me tenait la main très fort. Doucement, je réussis à enlever ma main de la sienne (dans ma vision) et je lui dis que ce n'était pas mon temps, qu'il devait partir seul. "Moi je ne traverse pas papa, ce n'est pas mon temps. Vous devez avancer seul maintenant. Regardez, vous êtes attendu." Il s'est retourné, nous a regardé moi et ma mère puis lentement, j'ai vu le filin qui ressemblait à de la fumée s'estomper doucement. Il lâchait prise. Il m'a regardé, m'a souri, ma main a doucment glissé de la sienne (dans la vision) puis d'un pas inquiet à ce qu'il me semblait, il s'est avancé seul vers ceux qui l'attendaient. Il s'est retourné une denière fois vers nous, puis j'ai vu un bras et comme une main de lumière sortir du tunnel, venir entouré sa taille tout doucement et le faire entrer dans la lumière. C'était réellement de toute beauté à voir. Très émouvant aussi parce que je ressentais tellement d'Amour en cet endroit.
Je ne m'étais pas rendu compte que je m'étais fermé les yeux alors que j'étais à côté du lit et que je parlais à haute voix, mais je les ai ouvert au moment où il poussait un dernier soupir et j'ai dit à ma mère : "Il est parti maman, c'est fini".
Nous sommes resté un temps près de lui, à le contempler. Il était tellement beau, sans les marques de la souffrance et de la douleur sur le visage. Depuis qu'il avait été dans le coma, il était plus beau parce que justement son visage n'était pas déformé par la douleur quotidienne. Nous allions trouver l'infirmière quand sur l'entrefaite, elle est entrée dans la chambre. Une infirmière douce et gentille. Papa avait aussi été soigné par un ange que je me suis dit. Et en passant, il est décédé à minuit et deux minutes! (Vous vous rappelez de mon intuition?)
L'histoire ne s'arrête pas là parce que sinon, j'aurais sûrement versé dans le démenti et j'aurais cru avoir rêvé.
Le lendemain, j'ai appelé mes enfants et le premier à qui j'ai parlé était mon fils le plus âgé, très versé spirituellement depuis ses 18 ans. Voici en gros notre conversation :
- Sébastien, je t'appelle pour te dire que grand-papa est parti. (C'est tout ce que je lui ai dit.)
- Je le sais. Il est venu me voir hier pendant que je travaillais, vers 9 heure. Et il m'a dit : "Sé;bastien, je m'en vais mais ne t'inquiétes pas, ton père me tient par la main et c'est lui qui m'aide à traverser de l'autre côté."
Inutile de vous dire que je me suis mis à pleurer à chaudes larmes, je n'arrivais pas à m'arrêter et mon fils me disait : "Papa, papa, qu'est-ce qu'y a? Est-ce que j'ai dit quelque chose de pas correct?" Et moi je n'arrivais pas à lui répondre parce que mon père lui avait parlé (intérieurement s'entend) trois heures avant de mourir et lui avait décrit la scène. Qui plus est, mon fils n'était pas au ccurant de ce que j'ai raconté plus haut. Et j'ai su par après, que mon père avait aussi été voir leur mère pendant qu'elle dormait, la réveillant en sursaut pour s'excuser pour le mal qu'il lui avait fait. (Mon père aimait beaucoup mon ex-femme et lorsqu'elle m'avait laissé, il lui avait dit des paroles blessantes qui venaient de sa propre blessure.)
Croyez-le ou non, pendant des années après sa mort, mon père a continué de venir me voir, avec mon petit frère décédé, me donnant des messages pour les autres afin qu'ils ne vivent pas dans leurs blessures face à lui. Mon père m'a fait un cadeau inestimable, comme me l'a exprimé le curé Jolicoeur. "Il t'a choisi mon Guy" m'a-t-il dit.
Je t'aime papa!
Je recevais constamment des messages de lui pour mes frères, et il était insistant. Je lui en voulais de me demander de telles choses parce que mes frères n'allaient pas me croire et déjà que pour eux j'étais un extra-terrestre, ça n'allait pas arranger les choses. Pourtant, je le fis, malgré leur regard qui me jugeait simple d'esprit, à la limite.
Puis, dans la soirée du 1er décembre 2005, alors que moi et ma mère étions restés à son chevet, ma mère m'a dit que d'après elle, mon père ne voulait pas nous quitter parce que nous étions près de lui. Il était près de minuit et je me rappelais que quelques heures avant, j'avais dit à ma mère que j'avais l'intuition qu'il allait partir vers minuit.
Nous quittâmes donc la chambre pour aller dans la petite salle directement en face de sa chambre. De là, nous pouvions le voir. Quant à moi, je comptais ses respirations et il ne fallut que quelques minutes pour que je dise à ma mère que ses respirations avaient diminuées (l'intervalle entre chacunes d'elles). "Elles sont aux 15 secondes!" lui dis-je. Moins de respirations signifiait pour moi qu'il n'en avait plus pour longtemps.
Nous sommes sortis dans le couloir et en peu de temps, elles s'espacèrent de 10 secondes de plus. Nous sommes donc entrés dans la chambre, de chaque côté du lit et je lui ai pris la main. C'est là que son cadeau pour moi est arrivé.
En lui tenant la main, je lui parlais. J'avais conscience d'être assis à côté de lui, mais en même temps, je me suis vu lui tenir la main et marcher vers la lumière, vers le tunnel. En même temps, j'étais derrière lui avec ma mère et je voyais un long filet qui ressemblait à de la fumée qui partait de lui et allait vers moi et ma mère. C'était le lien qui le gardait accroché à nous. Parallèlement à cela, je me voyais à côté de nous, qui étions main dans la main, un peu plus éloigné, comme observateur de la scène. Vous trouvez certainement cela bizarre, c'est aussi le cas pour moi. Mais vous verrez un peu plus loin que je n'ai pas rêvé tout cela. L'Univers et mon père se sont arrangés pour que je ne doute pas.
Je continuais de parler à mon père, assis à côté du lit : "Regardez papa, comme c'est beau et comme ça respire la paix. Continuons d'avancer papa, il est temps que vous partiez. Nous allons bien nous occuper de maman et elle fera de même pour nous, vous pouvez partir maintenant. N'ayez pas peur et avancez vers la lumière." Je lui tenais la main physiquement, mais dans ma vision de ce qui se passait, je lui tenais aussi la main en avançant avec lui.
Puis, dans le tunnel de lumière, j'ai vu trois formes qui lui faisaient signe d'avancer. Je sus immédiatement, même si je ne pouvais distinguer de traits, que c'était son père et sa mère, ainsi que mon frère Yves qui était décédé moins d'un mois après sa naissance à cause d'une malformation au coeur.
"Regardez!" lui dis-je. "C'est grand-papa, grand-maman et Yves qui vous attendent." Ceux-ci lui faisaient de grands signes pour qu'il avance vers eux. Mais il ne semblait pas vouloir s'y précipiter et il se retournait constamment pour voir ma mère et moi derrière lui. Puis nous fûmes assez proche de la lumière. Il me tenait la main très fort. Doucement, je réussis à enlever ma main de la sienne (dans ma vision) et je lui dis que ce n'était pas mon temps, qu'il devait partir seul. "Moi je ne traverse pas papa, ce n'est pas mon temps. Vous devez avancer seul maintenant. Regardez, vous êtes attendu." Il s'est retourné, nous a regardé moi et ma mère puis lentement, j'ai vu le filin qui ressemblait à de la fumée s'estomper doucement. Il lâchait prise. Il m'a regardé, m'a souri, ma main a doucment glissé de la sienne (dans la vision) puis d'un pas inquiet à ce qu'il me semblait, il s'est avancé seul vers ceux qui l'attendaient. Il s'est retourné une denière fois vers nous, puis j'ai vu un bras et comme une main de lumière sortir du tunnel, venir entouré sa taille tout doucement et le faire entrer dans la lumière. C'était réellement de toute beauté à voir. Très émouvant aussi parce que je ressentais tellement d'Amour en cet endroit.
Je ne m'étais pas rendu compte que je m'étais fermé les yeux alors que j'étais à côté du lit et que je parlais à haute voix, mais je les ai ouvert au moment où il poussait un dernier soupir et j'ai dit à ma mère : "Il est parti maman, c'est fini".
Nous sommes resté un temps près de lui, à le contempler. Il était tellement beau, sans les marques de la souffrance et de la douleur sur le visage. Depuis qu'il avait été dans le coma, il était plus beau parce que justement son visage n'était pas déformé par la douleur quotidienne. Nous allions trouver l'infirmière quand sur l'entrefaite, elle est entrée dans la chambre. Une infirmière douce et gentille. Papa avait aussi été soigné par un ange que je me suis dit. Et en passant, il est décédé à minuit et deux minutes! (Vous vous rappelez de mon intuition?)
L'histoire ne s'arrête pas là parce que sinon, j'aurais sûrement versé dans le démenti et j'aurais cru avoir rêvé.
Le lendemain, j'ai appelé mes enfants et le premier à qui j'ai parlé était mon fils le plus âgé, très versé spirituellement depuis ses 18 ans. Voici en gros notre conversation :
- Sébastien, je t'appelle pour te dire que grand-papa est parti. (C'est tout ce que je lui ai dit.)
- Je le sais. Il est venu me voir hier pendant que je travaillais, vers 9 heure. Et il m'a dit : "Sé;bastien, je m'en vais mais ne t'inquiétes pas, ton père me tient par la main et c'est lui qui m'aide à traverser de l'autre côté."
Inutile de vous dire que je me suis mis à pleurer à chaudes larmes, je n'arrivais pas à m'arrêter et mon fils me disait : "Papa, papa, qu'est-ce qu'y a? Est-ce que j'ai dit quelque chose de pas correct?" Et moi je n'arrivais pas à lui répondre parce que mon père lui avait parlé (intérieurement s'entend) trois heures avant de mourir et lui avait décrit la scène. Qui plus est, mon fils n'était pas au ccurant de ce que j'ai raconté plus haut. Et j'ai su par après, que mon père avait aussi été voir leur mère pendant qu'elle dormait, la réveillant en sursaut pour s'excuser pour le mal qu'il lui avait fait. (Mon père aimait beaucoup mon ex-femme et lorsqu'elle m'avait laissé, il lui avait dit des paroles blessantes qui venaient de sa propre blessure.)
Croyez-le ou non, pendant des années après sa mort, mon père a continué de venir me voir, avec mon petit frère décédé, me donnant des messages pour les autres afin qu'ils ne vivent pas dans leurs blessures face à lui. Mon père m'a fait un cadeau inestimable, comme me l'a exprimé le curé Jolicoeur. "Il t'a choisi mon Guy" m'a-t-il dit.
Je t'aime papa!