UNE LEÇON DE VIE
Il est bien vrai que cette photo peut choquer en quelque sorte, parce que c'est l'effet qu'elle m'a fait la première fois que je l'ai vue. Je l'ai laissée de côté, mais j'y suis revenu. Alors, je me suis demandé pourquoi elle me choquait. N'était t'elle pas une image qui marquait la foi de celui qui l'avait créée? Et j'ai compris que cette photo allait très bien avec le sujet que je m'apprête à vous livrer.
J'étais dans ma voiture, en route pour le cinéma et j'écoutais la 2ième partie de hockey entre les Canadiens et les Sénateurs. La veille, le 2 mai 2013, le Canadien, bien que le meilleur club sur la glace, avait pratiquement mangé une raclée (4-2). Alors la deuxième partie ne m'intéressait pas trop parce que pouir moi, tout était joué d'avance. . . le Canadien allait perdre ce soir. Leur meilleur joueur blessé, plus le capitaine et un autre de leurs bons joueurs. Le gardien n'était pas exceptionnel alors pour moi, c'était réglé. . . Montréal serait vite éliminé.
Puis avant de partir, j'ai écouté la première période. Je suis venu travailler sur mon site et j'ai commencé à regarder la deuxième période une dizaine de minutes après qu'elle eu commencé et la suite, dans ma voiture. Montréal menait contre Ottawa! C'est alors que je me suis rappelé d'une phrase que je dis souvent : "C'est pas fini tant que c'est pas fini!" Le Canadien n'avait pas dit son dernier mot. Fort heureusement, il n'avait pas jeté les gants comme moi je l'avais fait (et je ne parle pas de bagarre, mais bien d'abandon). Et je me suis demandé, est-ce que je ne fais pas pareil pour moi parfois? Est-ce que je ne jette pas les gants avant même d'avoir essayé jusqu'au bout? Malheureusement, la réponse fut "OUI"!
Comme excuse, je me dis "Je suis humain". . . piètre excuse parce qu'en fait, je suis plus qu'humain. Je suis le créateur de la vie que je mène. Quoi qu'il m'arrive, j'en suis le responsable et quand je ne vais pas jusqu'au bout, quand je m'écrase, je deviens perdant. Est-ce que je crois suffisament en moi pour aller jusqu'au bout? Est-ce que je crois en mes amis, en ma famille? Plus en eux qu'en moi en tout cas... pas normal! Alors je me retrousse les manches, c'est la chose à faire.
Je suis certain que le Canadien a entrepris cette 2ième partie avec la foi inébranlable qu'ils n'allaient pas perdre. Malgré la perte de trois de leurs joueurs, ils ont PERSÉVÉRÉ et leur gardien les a suivi en ce sens. Je me suis dit que peu importe ce qui arriverait, peu importe que le Canadien de Montréal remporte les quarts de finale ou non, j'allais croire en ce club de hockey, ne serait-ce que pour la leçon qu'il venait de me donner. Parce que sans le savoir, ils venaient de me donner une leçon de vie que je me dois d'appliquer à ma propre vie.
Même si comme eux ma cause semble perdue à mes yeux, ais-je le droit de perdre la foi en moi? Si je ne vais pas jusqu'au bout, comment saurais-je jusqu'où je peux aller? Je ne croyais pas qu'une simple partie de hockey pouvait m'apprendre autant. Et pourtant, je sais que tout ce qui se présente à moi dans ma vie est inter-relié. Que ce soit un film, une partie de hockey ou une parole que je ne saisis pas sur le moment, tout est enseignement pour moi. Si je n'avais pas écouté ce qui se passait intérieurement, la petite voix, j'aurais manqué une leçon de vie importante.
Le Canadien gagnera-t-il les quarts de finale? Je l'ignore. (Il ne l'a pas fait finalement.) Ce que je sais par contre, c'est qu'ils iront jusqu'au bout. Il y aura certainement des éléments plus faibles dans la formation, et il y en aura aussi des plus forts pour compenser. De même, dans notre vie, il y aura des moments qui nous rendront plus vulnérables, mais d'autres qui nous rendront plus fort. Sur l'image, Jésus est habillé en Canadien de Montréal, comme faisant partie intégrante du club. Ma vision du créateur de cette image, c'est qu'il a voulu dire : "Pour gagner, nous avons besoin d'aide sur la glace, nous devons habiller notre meilleur joueur. Nous avons besoin de l'aide de Dieu pour gagner!"
Est-on prêt à habiller notre meilleur élément nous aussi? Sommes-nous prêt à mettre Dieu (ou Jésus ou nos guides) en habit afin de ne pas traverser la partie qui se joue sur terre tout seul? Pas besoin d'être croyant ferme pour le faire. Pas besoin d'aller à l'Eglise. Juste prendre conscience que nous ne sommes pas nés dans une feuille de chou, qu'il y a plus grand que nous et que nous avons besoin de ce plus grand que nous pour être des gagnants. Si je me pose la question suivante "Vais-je gagner cette bataille?" et que je décide de ne pas affronter seul ce qui est devant moi, je peux répondre ceci avec certitude : "En tout cas, je ne perdrai pas, et si je ne perds pas, automatiquement, je gagne!" Pour moi, la balle (ou la rondelle) est donc dans mon camp! Gratitude pour cet apprentissage de la vie, comme quoi on apprend à tout âge et de toutes les façons.